13 Janvier 2026 • 18h30
ADIEU PHILIPPINE
Jacques Rozier
France • Comédie dramatique • 1963 • 1h48
Avec : Jean-Claude Aimini, Stefania Sabatini, Yveline Cery.
Paris, 1960. Michel doit bientôt partir en Algérie pour faire son service.
En attendant, il travaille comme machiniste à la télévision, ce qui lui permet de faire croire aux filles qu’il est une vedette. C’est ainsi qu’il séduit Juliette et Liliane, deux amies inséparables «comme les amandes philippines».
Les jeunes femmes, qui aimeraient le voir échapper au service militaire, essayent de l’aider à percer dans le cinéma, sans pour autant savoir qui sera l’élue de son coeur.
Jacques Rozier
France • Comédie dramatique • 1963 • 1h48
Avec : Jean-Claude Aimini, Stefania Sabatini, Yveline Cery.
Paris, 1960. Michel doit bientôt partir en Algérie pour faire son service.
En attendant, il travaille comme machiniste à la télévision, ce qui lui permet de faire croire aux filles qu’il est une vedette. C’est ainsi qu’il séduit Juliette et Liliane, deux amies inséparables «comme les amandes philippines».
Les jeunes femmes, qui aimeraient le voir échapper au service militaire, essayent de l’aider à percer dans le cinéma, sans pour autant savoir qui sera l’élue de son coeur.
Jacques Rozier (1936/2023)
Jacques Rozier entre à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en 1948, puis commence par travailler comme assistant de réalisation à la télévision. En 1956, il réalise Rentrée des classes, un court-métrage que de nombreux critiques voient comme les prémices de la Nouvelle Vague. Jacques Rozier rencontre le réalisateur Jean-Luc Godard en 1958 aux Journées internationales du court-métrage à Tours, pendant lesquelles il présente Blue Jeans, tourné la même année. Jean-Luc Godard dira de ce film qu’il est «le plus frais, enfantinement pur, jeune et sympa de ces fades et horriblement sérieuses journées». Cinq ans plus tard, Jacques Rozier tourne son premier long-métrage, Adieu Philippine, considéré aujourd’hui comme l’un des films les plus emblématiques de la Nouvelle Vague. Malgré un réel succès critique et le soutien de grands noms de la Nouvelle Vague, Jacques Rozier peine à trouver les financements nécessaires pour produire son film suivant : ce n’est qu’en 1969 que sort Du côté d’Orouët, son deuxième film, qui signe la révélation comique de Bernard Ménez. Ses films ultérieurs, s’ils ne sont pas des succès publics, rencontrent en revanche un écho très favorable du côté de la critique : Maine Océan, sorti en 1986, sera notamment récompensé par le Prix Jean Vigo. Reconnu par ses pairs pour sa capacité à créer des portraits authentiques de la jeunesse, le nom de Jacques Rozier reste associé à des œuvres teintées de légèreté et empreintes d’une grande sensibilité dans l’écriture de ses personnages. Pour expliquer «l’anti-méthode» du réalisateur, le comédien Pierre Richard remarque qu’il aimait laisser de la place à l’imprévu, et que c’était d’ailleurs la raison pour laquelle il préférait travailler avec des acteurs amateurs. Il se servait des silences, voire de la gêne pour construire un film. En 2004 dans Les Cahiers du cinéma, Pierre Richard affirmait que Jacques Rozier aimait «faire ressentir à quelqu’un quelque chose qu’il n’a pas l’habitude de ressentir, le voir s’en étonner ou ne pas s’en apercevoir.» Dans le même esprit, Pascal Thomas le décrivait en 2001 comme «un singulier dans le siècle», tandis que Maurice Pialat disait de lui «qu’il enchantait la pellicule». C’est en 2001 que Jacques Rozier présente son dernier film, Fifi Martingale, à la Mostra de Venise mais ce long-métrage reste inédit en salles à ce jour.



