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Festival italien de Bastia : le jury part en voyage


Corse-Matin • 03 février 2023 • Laurent Hérin

Festival italien de Bastia : le jury part en voyage
Du 4 au 11 février se déroule la 35ème édition du festival italien de Bastia. Cette année, les cinq membres du jury vont avoir la lourde tâche de désigner le meilleur, à leurs yeux, parmi les douze films en compétition. Rencontre avant ce beau voyage en Italie qui les attend.
Ils sont cinq, triés sur le volet et sélectionnés avec soin par le président du festival italien, Jean-Baptiste Croce. Deux femmes et trois hommes. « C'est équilibré, on respecte la parité », s'amuse De Gaulle Eid, enjoué à l’idée de présider le jury de cette 35ème édition. Leur tâche n’est pas aisée. Du 4 au 11 février, ils vont s’installer, chaque soir dans les fauteuils du théâtre pour découvrir, avec le public, les douze films en compétition.

Faire une virée à deux
Un vrai travail mais aussi et surtout un immense plaisir, confirment en chœur les acteurs culturels désignés cette année : au côté du président, le réalisateur, scénariste et producteur libanais De Gaulle Eid, on retrouve la comédienne et réalisatrice Corinne Mattei, la responsable des bibliothèques et des médiathèques de la ville, Jocelyne Casta, le réalisateur et producteur Stephan Regoli et Se comédien et professeur d'art dramatique Jean- Pierre Giudicelli. C'est d’ailleurs ce dernier qui insiste : « Le secret est de ne pas trop se prendre au sérieux mais défaire les choses sérieusement. » Les rires, qui ponc-tuent le déjeuner auquel ils ont été conviés pour se rencontrer, viennent appuyer ces propos. Chacun évoque sa carrière pro-fessionnelle, ses souvenirs ou des anecdotes. lean-Pierre se rap¬pelle avoir fait un stage au jour¬nal Le Provençal avec Bati Croce. « Il y avait aussi le photographe Gérard Koch, se souvient le co¬médien.J'en garde un excellent souvenir. » Ce qui les rassemble également aujourd’hui, c’est cet amour du cinéma italien. « Je n'ai pas d'attentes particulières, précise De Gaulle Eid. J'ai regardé le programme et vu les noms de cinéastes que je connais, j'ai l’impression que ce qui définit le mieux cette très belle sélection, c'est son éclectisme. »

Du Campari quand Paris est à l'eau
En tout cas, le président du jury s’attend à « une belle semaine de cinéma italien qui a toujours su être populaire et intellectuel à la fois. Ce qui est rare. Par ailleurs, nous allons voyager parce qu’il y a dans le cinéma transalpin une véritable culture des régions et de leurs dialectes. Contrairement aux films français où tout te monde parle avec l'accent parisien (rires)» Son seul regret et il sait de quoi il parle puisque sa compagne, Colomba Sansonetti, est responsable pédagogique des filières audiovisuelles et cinématographiques à l'IUT de Corse, c’est « cette nouvelle génération qui ne connaît pas assez le cinéma italien ». Jocelyne Casta est tout aussi directe : « Oui, j'ai un immense plaisir à participer à ce jury. Vous savez, en général, quand ça ne me plaît pas, je ne me force pas. Je vois cette semaine comme une aventure parce que je suis plutôt littéraire (elle est présidente du jury du livre corse, ndlr). »

Dans le sud de l'Italie
La responsable des bibliothèques poursuit : * J'imagine bien ce moment comme un grand voyage parce que le cinéma italien fait rêver. Mais c’est également un sacré challenge. Je viens de rencontrer les autres membres du jury et je me réjouis déjà à l'idée de faire le voyage avec eux. » Elle aussi, après avoir feuilleté le programme, se réjouit : « On s'attend effectivement à un bel itinéraire géographique, du nord au sud. Je n'y vois que du positif et je vais enfin, en grande habituée de la manifestation, voir le festival de l'intérieur. »
Un sentiment partagé par lean-Pierre Giudicelli : « Je me souviens quand Madame Pauline Salembien, notre professeur d'italien, nous emmenait au théâtre ou au Studio pendant la semaine du festival. » Nostalgique, il poursuit : « Je vais un peu replonger en enfance. Je pense aux grands films de Roberto Rossellini, Pier Paolo Pasolini ou encore Luchino Visconti. » En grand amateur du néoréalisme italien, ce programmateur du Centre culturel universitaire de Corte loue également « la proximité entre nos deux peuples, le rapport à la langue et au jeu » ; véritable inspiration pour un comédien habitué aux planches. Au milieu de ces échanges fructueux qui jalonnent ce repas convivial en amont de la manifestation, Bati Croce est un peu en retrait. Inquiet ? « Non, pas le moins du monde. Je suis juste curieux, comme chaque année, de voir ce jury évoluer et surtout de leur choix final ! »
Pour le connaître, rendez-vous samedi 11 février, sur la scène du théâtre, le soir de la clôture. Mais, d’ici là. De Gaulle Eid et sa troupe ont bien l'intention de faire un beau voyage... en Italie !
Laurent HERIN

 


           

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