La liberté de paroles de femmes portée par la Semaine de la critique
Ava Cahen, déléguée de la Semaine de la critique et Oulaya Amamra, actrice d'« Animale », ont rencontré le public de la cinémathèque. Une rencontre qu’elles jugent « capitale » pour faire voyager les films.
« C’est capital d’être ici avec de vrais spectateurs, hors festival. »
Interview croisée à Casa di Lume à l'occasion de la reprise de la Semaine de la critique : deux voix féminines, Ava Cahen la déléguée générale qui chaque année découvre des pépites cinématographiques avec son équipe. Elle a accompagné Oulaya Amamra, heureuse de revenir en Corse, où elle a suivi les cours de théâtre à l'Aria de Robin Renucci. L'actrice révélée au public avec Divines, César du premier rôle, incarne dans Animale d'Emma Benestan, une jeune manadière camarguaise qui veut devenir razeteuse. Un évènement va bouleverser son destin...
À découvrir sur l'écran en novembre.
Ava Cahen, quelle est la couleur de l'édition 2024 ?
Il y a plusieurs couleurs autour du drame, en abordant tous les genres cinématographiques à travers le monde entier. Être surpris par le choix effectué parmi les 1050 longs-métrages visionnés, des choix instinctifs, qui ont déplacé nos curseurs dans notre vision du monde.
Important de partager avec un autre public, le premier après Cannes ?
Cette rencontre en Corse est fondamentale : c'est capital d'être ici avec de « vrais » spectateurs, hors festival, qui vont être les premiers ambassadeurs de notre programmation. Avec des films généreux qui tendent la main aux spectateurs.
Le cinéma au féminin et l'action #Metoo ?
Les choses bougent, c'est une excellente chose. Ce ne sont plus des sujets mais des films comme Julie Keeps Quiet de Leonardo Van Djil. L'histoire d'une joueuse de tennis qui a été abusée par son entraîneur, le film montre bien le temps qu’il faut à cette jeune femme pour en parler, à l’image de Judith Godrèche. Raconter ce qu’elle a vécu, du courage pour l’évoquer.
Oulaya Amamra, comment choisissez-vous vos films ?
Je choisis à l'instinct, des personnages qui me touchent pour Animale c'était simple : il s'agit de mon troisième film avec Emma Benestan. J’avais une totale confiance.
Le sujet d'« Animale » est éminemment masculin, il aborde le monde taurin des razeteurs ?
Oui c'est essentiellement un monde d'hommes, le tournage a été problématique en Camargue, certains n’acceptant pas l'idée qu'une femme joue ce rôle, en s'appelant en plus Nejma ! Il s'agit pourtant d’une fiction. J’ai beaucoup travaillé la préparation, pour entrer dans ce monde mâle. Il a fallu également travailler l'incarnation animale taurine. J’ai beaucoup observé les bêtes, le rapport au corps, imprégné le regard. Le maquillage a pris pour certaines scènes 7 heures.
Comment définir « Animale » ?
Un western fantastique qui parle de revanche vis-à-vis du comportement masculin. J’ai eu la chance de collaborer avec une cinéaste qui me connaît parfaitement, avec un super chef opérateur, Ruben Impens de Grave de Julia Ducournau.
Les projets ?
Toutes pour une de Houda Benyamina, un film en costumes qui peut faire penser par le titre aux Trois mousquetaires, mais la comparaison s'arrête là !
« C’est capital d’être ici avec de vrais spectateurs, hors festival. »
Interview croisée à Casa di Lume à l'occasion de la reprise de la Semaine de la critique : deux voix féminines, Ava Cahen la déléguée générale qui chaque année découvre des pépites cinématographiques avec son équipe. Elle a accompagné Oulaya Amamra, heureuse de revenir en Corse, où elle a suivi les cours de théâtre à l'Aria de Robin Renucci. L'actrice révélée au public avec Divines, César du premier rôle, incarne dans Animale d'Emma Benestan, une jeune manadière camarguaise qui veut devenir razeteuse. Un évènement va bouleverser son destin...
À découvrir sur l'écran en novembre.
Ava Cahen, quelle est la couleur de l'édition 2024 ?
Il y a plusieurs couleurs autour du drame, en abordant tous les genres cinématographiques à travers le monde entier. Être surpris par le choix effectué parmi les 1050 longs-métrages visionnés, des choix instinctifs, qui ont déplacé nos curseurs dans notre vision du monde.
Important de partager avec un autre public, le premier après Cannes ?
Cette rencontre en Corse est fondamentale : c'est capital d'être ici avec de « vrais » spectateurs, hors festival, qui vont être les premiers ambassadeurs de notre programmation. Avec des films généreux qui tendent la main aux spectateurs.
Le cinéma au féminin et l'action #Metoo ?
Les choses bougent, c'est une excellente chose. Ce ne sont plus des sujets mais des films comme Julie Keeps Quiet de Leonardo Van Djil. L'histoire d'une joueuse de tennis qui a été abusée par son entraîneur, le film montre bien le temps qu’il faut à cette jeune femme pour en parler, à l’image de Judith Godrèche. Raconter ce qu’elle a vécu, du courage pour l’évoquer.
Oulaya Amamra, comment choisissez-vous vos films ?
Je choisis à l'instinct, des personnages qui me touchent pour Animale c'était simple : il s'agit de mon troisième film avec Emma Benestan. J’avais une totale confiance.
Le sujet d'« Animale » est éminemment masculin, il aborde le monde taurin des razeteurs ?
Oui c'est essentiellement un monde d'hommes, le tournage a été problématique en Camargue, certains n’acceptant pas l'idée qu'une femme joue ce rôle, en s'appelant en plus Nejma ! Il s'agit pourtant d’une fiction. J’ai beaucoup travaillé la préparation, pour entrer dans ce monde mâle. Il a fallu également travailler l'incarnation animale taurine. J’ai beaucoup observé les bêtes, le rapport au corps, imprégné le regard. Le maquillage a pris pour certaines scènes 7 heures.
Comment définir « Animale » ?
Un western fantastique qui parle de revanche vis-à-vis du comportement masculin. J’ai eu la chance de collaborer avec une cinéaste qui me connaît parfaitement, avec un super chef opérateur, Ruben Impens de Grave de Julia Ducournau.
Les projets ?
Toutes pour une de Houda Benyamina, un film en costumes qui peut faire penser par le titre aux Trois mousquetaires, mais la comparaison s'arrête là !
Oulaya Amamra et Ava Cahen • © Dominique Landron