La cinémathèque de Corse

Romanetti, ou le roi du maquis

1924. Muet. Noir et blanc teinté. Documentaire.Fiction.50 min.
Réalisation : Gennaro Dini
Production : Films Gennaro Dini
Interprétation : Nina Orlove, Georges Gautier,René Poyen, Fleur Deschamps,
Nonce Romanetti.

Lieux de tournage: Alata • Ajaccio • Calcatoggio • golfe de Lava •


Lorsque Gennaro Dini, intrigué par le banditisme insulaire, entreprend en 1924 de porter à l’écran la vie de Nonce Romanetti, le célèbre « Hors la Loi » tient le maquis depuis 1913.
Le bandit est célèbre, héros auréolé d’une légende qu’il peaufine au gré de ses apparitions de grand seigneur du maquis, craint et admiré.

Des personnages notoires se piquent de cette relation sulfureuse, ce dont Romanetti tire fierté.
Au travers d’anecdotes soigneusement sélectionnées, et à la tournure certainement suggérée par le héros lui-même, Gennaro Dini s’attache à souligner, malgré la clandestinité, les qualités humaines et le savoir-vivre du personnage.
Pour surprenante qu’elle puisse paraître à l’époque, filmer un bandit recherché dans son environnement, cette opération de communication à la façon des années 20 n’atteindra pas son terme ; Romanetti fut abattu en 1926 et le film sortit discrètement la même année, dans un bruissement de polémiques.

Si l’intention documentariste de Gennaro Dini, destinée à rompre avec la caricature en vigueur, s’est effacée au profit d’un aspect romanesque, le film reste un témoignage sur la place du bandit d’honneur tant dans l’inconscient collectif insulaire que dans le regard du cinéma. La copie de Romanetti ou Le Roi du Maquis a été entièrement restaurée, offrant ainsi une qualité de projection quasiment identique à celle de la sortie du film.

Selon le groupe musical Caramusa, ce film est une œuvre particulière , intéressante au niveau patrimonial comme philosophique car porteuse de symboliques qui nous interpellent encore dans la société insulaire d’aujourd’hui...
Caramusa privilégie ici l’instrumentarium ancien (cetera, pirula, pifana, cialamedda) afin de mieux retranscrire l’ambiance agropastorale dans laquelle se déroule l’action. Outre la création de quelques thèmes mélodiques traditionnels et originaux, c’est surtout la réécriture harmonique du Lamentu di Romanetti qui permet alors de moduler,en déclinaisons instrumentales et chantées, les émotions propres aux divers personnages et à leur rôle.
 

           

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