La cinémathèque de Corse

Projection du film "Variations Kawase" d'Yves Montmayeur le Samedi 15 juin à partir de 20h30 à la Cinémathèque de Corse.


"Variations Kawase"
Film d'Yves Montmayeur.

France • Documentaire • 2019 • 52 min
avec : Naomi Kawase, Dodo Arata, MisaChi, Saori Kanda, Kakushin Nishihara, Masami Kinoshita.
La caméra de Naomi Kawase traque le murmure magique d’un Japon ancestral flottant au-dessus des arbres millénaires de l’antique cité de Nara et des tours-totems en béton de la mégapole high tech de Tokyo. D’autres artistes, inspirés par la même quête chamanique que Kawase, tentent alors de capter dans leur création cette note harmonique au pouvoir de réconcilier les hommes et les dieux.


Porté par le souffle et la sensibilité de Naomi Kawase, Yves Montmayeur lui dédie ce portrait vivant et immédiat.
Quelques mois à peine nous séparent des premiers plans : le film se crée dans le présent et s’en fait le premier miroir.
Les dernières images ont été filmées lors de l’ouverture de l’exposition et de la rétrospective au Centre Pompidou.

Soirée en présence 
du réalisateur Yves Montmayeur.

 


PORTRAIT DE NAOMI KAWASE


« Le cinéma de Naomi Kawase est indissociable de
ses origines et de son histoire.

Née en 1969 à Nara, au Japon, Naomi Kawase est abandonnée par ses parents et recueillie par une grand-tante et un grand-oncle. À la mort de celui-ci, alors qu’elle est encore une jeune adolescente, sa grand-tante, Uno, devient sa seule famille.
Les études à l’école de photographie d’Osaka qu’elle entreprend à la fin des années 1980 lui font découvrir, dans le cinéma, le moyen d’affronter le gouffre de ses origines, les interrogations et les blessures qu’il a ouvertes.
Caméra à la main, elle filme le quotidien avec Uno, son seul lien au monde, et part à la recherche de son père.
Ces très beaux films à la première personne (dont Étreinte, 1992, et Escargot, 1994), qui tiennent à la fois du journal, du portrait, de l’autobiographie et du documentaire, constituent l’ADN du cinéma de Naomi Kawase. Lorsqu’elle réalise Suzaku en 1997, la cinéaste aborde ce premier long métrage de fiction avec tout ce qui forge sa singularité : elle filme le monde qui l’entoure, la région montagneuse et boisée de Nara, et travaille avec des acteurs amateurs, qui y vivent comme elle.
Sélectionné au festival de Cannes, Suzaku remporte la Caméra d’or, faisant de Naomi Kawase la première cinéaste japonaise et la plus jeune lauréate dans l’histoire de ce prix décerné à un premier film : sa carrière est véritablement lancée.
Depuis lors, en vingt ans, elle n’a cessé de filmer les liens sensuels et spirituels qui nous unissent à la nature et à notre culture, partant de sa propre expérience pour englober l’univers et les autres, du home movie au mélodrame.
Le succès de ses films de fiction, tels Shara (2003), Still the Water (2014) ou Les Délices de Tokyo (2015), ne l’écarte pas pour autant de son travail documentaire et autobiographique qu’elle poursuit en parallèle… les deux pratiques se nourrissant l’une l’autre. Qu’elle filme le réel ou qu’elle compose un récit, les femmes – Uno, la figure tutélaire, Naomi elle-même et beaucoup d’autres – tiennent dans cette oeuvre, qui compte aujourd’hui plus de quarante films, la place centrale qui leur revient ».


Serge Lasvignes
Président du Centre Pompidou
(à l’occasion de la rétrospective en 45 films consacrée à l’oeuvre de
Naomi Kawase à Beaubourg du 23 novembre 2018 au 6 janvier 2019)

           

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