Séance de Cinémathèque Itinérante à Monacia, le Vendredi 17 Août 2018 à 21h00.
"DA FASSI UNA SPULENDATA"
1974. Noir et blanc. Documentaire.40 min.
Langue corse, sous-titrée
Réalisation :Noëlle Vincensini, Jean-François Bertrand
Musique :Traditionnels, Canta U Populu Corsu
Montage :Andrée Davanture
Production :Parc Régional Corse
Lieux de tournage:Cuttoli-Curtichjatu
Au début des années 70, le retour de Noëlle Vincensini dans son île natale est intimement lié aumouvement d’alors, où nombre d’artistes, d’intellectuels et de créateurs - ne serait-ce que de leur propre vie - , amorcent une réappropriation culturelle de l’identité insulaire. Filmer permet d’enrayer la disparition d’une réalité qui, déjà, s’effrite sur la modernité.
Dotée à la fois des outils de l’ethnographe et de la sensibilité de son identité corse, Noëlle Vincensini signe avec Da fassi una spulendata son premier documentaire.
Tourné avec la population de Cuttoli-Curtichjatu, bercé par le « Seri sera » de Canta u Populu Corsu, le film tamise la vie du village, les gestes de chacun au moment de la châtaigne. Fumées au dessus des « fucone », bien préparées pour le four, glissant dans la meule, fondant dans la bouche, elles sont le lien de ces femmes et de ces hommes auxquels le vieux raconte à la veillée « c’était bien beau naguère, mais c’est plus facile de vivre aujourd’hui». Une phrase qui, à la lueur des images, retentit avec force dans notre 21ème siècle.
1974. Noir et blanc. Documentaire.40 min.
Langue corse, sous-titrée
Réalisation :Noëlle Vincensini, Jean-François Bertrand
Musique :Traditionnels, Canta U Populu Corsu
Montage :Andrée Davanture
Production :Parc Régional Corse
Lieux de tournage:Cuttoli-Curtichjatu
Au début des années 70, le retour de Noëlle Vincensini dans son île natale est intimement lié aumouvement d’alors, où nombre d’artistes, d’intellectuels et de créateurs - ne serait-ce que de leur propre vie - , amorcent une réappropriation culturelle de l’identité insulaire. Filmer permet d’enrayer la disparition d’une réalité qui, déjà, s’effrite sur la modernité.
Dotée à la fois des outils de l’ethnographe et de la sensibilité de son identité corse, Noëlle Vincensini signe avec Da fassi una spulendata son premier documentaire.
Tourné avec la population de Cuttoli-Curtichjatu, bercé par le « Seri sera » de Canta u Populu Corsu, le film tamise la vie du village, les gestes de chacun au moment de la châtaigne. Fumées au dessus des « fucone », bien préparées pour le four, glissant dans la meule, fondant dans la bouche, elles sont le lien de ces femmes et de ces hommes auxquels le vieux raconte à la veillée « c’était bien beau naguère, mais c’est plus facile de vivre aujourd’hui». Une phrase qui, à la lueur des images, retentit avec force dans notre 21ème siècle.

"LES LETTRES DE TOUSSAINTE"
France. 1998. Couleur. Poésie. 1h
Réalisation: Nadine Fischer
Production: AMIP, France 3 Corse
Lieux de tournage : Balagne
Née avec ce siècle, Toussainte Ottavi-Wurmser est originaire d'un village de Corse du Sud, Ventosa.
Dans les années 20, elle entame une carrière d'institutrice, au Maroc d'abord, puis en Indochine. Elle revient prendre sa retraite au village dans les années 60. Avec l'arrivée des pieds-noirs, c'est une époque de cassure et de mutation pour l'île qui conduira 15 ans plus tard à la montée des mouvements autonomistes puis nationalistes. Toussainte meurt, le 22 août 1975, le jour d'Aleria, date symbole de l'Histoire corse. Comme tant d'autres de ses "compatriotes", après la saignée de 14-18, elle trouva
sa survie économique et, comme certains, l'occasion d'une promotion sociale. Pour elle, ce sera aussi le chemin de l'émancipation.
Peu à peu, au contact avec d'autres cultures, son regard s'élargira vers le monde extérieur pour finir par relier
son destin à celui de millions d'autres. À travers les lettres adressées à son frère Jean, c'est une partition à une voix avec
son intimité et sa pudeur, ses non-dits et ses ellipses.
Ce texte raconte l’histoire d’une vie simple qui tient à un film mystérieux, indestructible, celui qui relie une femme corse à
son île, où qu’elle soit dans le monde.
On y croit tellement à ce personnage de femme corse traversant le siècle qu’on en oublie que ces lettres sont l’oeuvre de
Nadine Fischer, formidable conteuse de l’intime.
France. 1998. Couleur. Poésie. 1h
Réalisation: Nadine Fischer
Production: AMIP, France 3 Corse
Lieux de tournage : Balagne
Née avec ce siècle, Toussainte Ottavi-Wurmser est originaire d'un village de Corse du Sud, Ventosa.
Dans les années 20, elle entame une carrière d'institutrice, au Maroc d'abord, puis en Indochine. Elle revient prendre sa retraite au village dans les années 60. Avec l'arrivée des pieds-noirs, c'est une époque de cassure et de mutation pour l'île qui conduira 15 ans plus tard à la montée des mouvements autonomistes puis nationalistes. Toussainte meurt, le 22 août 1975, le jour d'Aleria, date symbole de l'Histoire corse. Comme tant d'autres de ses "compatriotes", après la saignée de 14-18, elle trouva
sa survie économique et, comme certains, l'occasion d'une promotion sociale. Pour elle, ce sera aussi le chemin de l'émancipation.
Peu à peu, au contact avec d'autres cultures, son regard s'élargira vers le monde extérieur pour finir par relier
son destin à celui de millions d'autres. À travers les lettres adressées à son frère Jean, c'est une partition à une voix avec
son intimité et sa pudeur, ses non-dits et ses ellipses.
Ce texte raconte l’histoire d’une vie simple qui tient à un film mystérieux, indestructible, celui qui relie une femme corse à
son île, où qu’elle soit dans le monde.
On y croit tellement à ce personnage de femme corse traversant le siècle qu’on en oublie que ces lettres sont l’oeuvre de
Nadine Fischer, formidable conteuse de l’intime.