Marie-Ange Luciani à Cannes
Jean-Pascal ARRIGHI
Corse-Matin • Laurent Hérin • 19 mai 2025
Marie-Ange Luciani à Cannes, un festival qui a changé sa vie
Corse-Matin • Laurent Hérin • 19 mai 2025
Elle est devenue une des productrices les plus importantes du cinéma français. Après avoir décroché la Palme d’Or, un Oscar et des César pour Anatomie d'une chute en 2023, Marie-Ange Luciani était venue en « touriste » au Festival de Cannes l'an dernier. L’occasion pour la productrice ajaccienne de découvrir les films de Thierry de Peretti (A son image) et Julien Colonna (Le Royaume). Au détour d'une projection, elle nous dévoilait les projets sur lesquels elle était engagée. C'est tout naturellement que l'on en retrouve deux cette année sur la Croisette. Hasard des calendriers, ces deux films étaient projetés le même soir, mercredi, en ouverture des deux sections parallèles du festival, Enzo de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo à la Quinzaine des cinéastes et L'intérêt d'Adam, de Laura Wandel à la Semaine de la critique. Rencontre sur les marches du Palais.
Tout d’abord un mot sur le Festival de Cannes ?
Cette manifestation a changé ma vie à plusieurs reprises. Que ce soit avec 120 Battements par minute de Robin Campillo ou Anatomie d'une chute de Justine Triet. Mais c'est la première fois que je fais l'ouverture de deux sections parallèles et j'en suis particulièrement heureuse. Ces deux séances ont permis une très belle exposition aux films. L'impact des projections a été très fort, en France comme à l'international. J'espère vraiment qu’ils vont tous deux rencontrer leur public. Mais Cannes, c'est aussi le plus grand marché du film au monde. Hier matin, nous avons présenté Enzo, la salle était pleine de diffuseurs du monde entier.
En parlant d'« Enzo », c’est un film particulier pour vous ?
Il est unique pour moi tout comme il est forcément unique dans la filmographie de Laurent Cantet et Robin Campillo. Ça a évidemment été une expérience singulière et particulièrement émouvante de bout en bout. Il y a un an, nous étions à la Ciotat, en train de tourner. Depuis, Laurent est décédé et pourtant nous avons tenu à finir le film. On a eu raison quand je vois l'accueil mercredi à la Quinzaine. Toute la famille de Laurent était là, sa femme nous a remerciés. Enzo est un film qui nous ressemble. À Robin, à Laurent mais aussi à sa famille.
« Je compte venir en Corse cet été » • À la Semaine, vous avez présenté « L'intérêt d’Adam » ?
Quand j'ai rencontré Laura Wandel dont j'avais vu le premier long, Un monde, j'ai dit oui tout de suite. J’avais très envie de travailler avec elle. En plus, ça m'a permis de collaborer avec Les films du fleuve, la maison de production de Jean-Pierre et Luc Dardenne, Nous avons aussi travaillé ensemble sur Langue étrangère (de Claire Burger, sorti en 2024, ndlr) et sur Enzo. Nous sommes en train de créer une forte relation de fidélité.
J'ai aussi été heureuse de travailler avec deux actrices formidables : Léa Drucker et Anamaria Vartolomei, Laura Wandel est une réalisatrice radicale. La presse parle déjà du « premier choc cannois ». En plus, nous avons été tellement bien accueillis à la Semaine par la formidable Ava Cahen et son équipe.
Des films que vous viendrez présenter sur l’île cet été ?
Haha, on verra ! Je suis venue à plusieurs reprises cette année. J'ai accompagné le dispositif un César à l’école au Lycée Laetitia-Bonaparte, là où j'ai fait mes études. J'ai aussi participé au festival Jeunes regards, toujours à Ajaccio. Je viens régulièrement pour mon plaisir personnel. Alors oui, je ne sais pas si je vais accompagner les films mais je compte bien venir très longuement cet été, passer du temps entre mer et montagne. J'ai besoin de vacances (rires) !
Elle est devenue une des productrices les plus importantes du cinéma français. Après avoir décroché la Palme d’Or, un Oscar et des César pour Anatomie d'une chute en 2023, Marie-Ange Luciani était venue en « touriste » au Festival de Cannes l'an dernier. L’occasion pour la productrice ajaccienne de découvrir les films de Thierry de Peretti (A son image) et Julien Colonna (Le Royaume). Au détour d'une projection, elle nous dévoilait les projets sur lesquels elle était engagée. C'est tout naturellement que l'on en retrouve deux cette année sur la Croisette. Hasard des calendriers, ces deux films étaient projetés le même soir, mercredi, en ouverture des deux sections parallèles du festival, Enzo de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo à la Quinzaine des cinéastes et L'intérêt d'Adam, de Laura Wandel à la Semaine de la critique. Rencontre sur les marches du Palais.
Tout d’abord un mot sur le Festival de Cannes ?
Cette manifestation a changé ma vie à plusieurs reprises. Que ce soit avec 120 Battements par minute de Robin Campillo ou Anatomie d'une chute de Justine Triet. Mais c'est la première fois que je fais l'ouverture de deux sections parallèles et j'en suis particulièrement heureuse. Ces deux séances ont permis une très belle exposition aux films. L'impact des projections a été très fort, en France comme à l'international. J'espère vraiment qu’ils vont tous deux rencontrer leur public. Mais Cannes, c'est aussi le plus grand marché du film au monde. Hier matin, nous avons présenté Enzo, la salle était pleine de diffuseurs du monde entier.
En parlant d'« Enzo », c’est un film particulier pour vous ?
Il est unique pour moi tout comme il est forcément unique dans la filmographie de Laurent Cantet et Robin Campillo. Ça a évidemment été une expérience singulière et particulièrement émouvante de bout en bout. Il y a un an, nous étions à la Ciotat, en train de tourner. Depuis, Laurent est décédé et pourtant nous avons tenu à finir le film. On a eu raison quand je vois l'accueil mercredi à la Quinzaine. Toute la famille de Laurent était là, sa femme nous a remerciés. Enzo est un film qui nous ressemble. À Robin, à Laurent mais aussi à sa famille.
« Je compte venir en Corse cet été » • À la Semaine, vous avez présenté « L'intérêt d’Adam » ?
Quand j'ai rencontré Laura Wandel dont j'avais vu le premier long, Un monde, j'ai dit oui tout de suite. J’avais très envie de travailler avec elle. En plus, ça m'a permis de collaborer avec Les films du fleuve, la maison de production de Jean-Pierre et Luc Dardenne, Nous avons aussi travaillé ensemble sur Langue étrangère (de Claire Burger, sorti en 2024, ndlr) et sur Enzo. Nous sommes en train de créer une forte relation de fidélité.
J'ai aussi été heureuse de travailler avec deux actrices formidables : Léa Drucker et Anamaria Vartolomei, Laura Wandel est une réalisatrice radicale. La presse parle déjà du « premier choc cannois ». En plus, nous avons été tellement bien accueillis à la Semaine par la formidable Ava Cahen et son équipe.
Des films que vous viendrez présenter sur l’île cet été ?
Haha, on verra ! Je suis venue à plusieurs reprises cette année. J'ai accompagné le dispositif un César à l’école au Lycée Laetitia-Bonaparte, là où j'ai fait mes études. J'ai aussi participé au festival Jeunes regards, toujours à Ajaccio. Je viens régulièrement pour mon plaisir personnel. Alors oui, je ne sais pas si je vais accompagner les films mais je compte bien venir très longuement cet été, passer du temps entre mer et montagne. J'ai besoin de vacances (rires) !
Propos recueillis par Laurent Hérin
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